Prendre position contre les violences sexuelles sur les campus

Le semestre n’est pas terminé, mais au Chili, de nombreux étudiants ne sont pas en cours. Ils sont en grève.

Les manifestations sont dirigées par des étudiantes qui en ont assez des violences sexuelles sur leur campus. Elles ne veulent plus entendre de commentaires sexistes de la part de leurs professeurs. Elles ne veulent plus que les auteurs de violences s’en « tirent à bon compte ». Les étudiantes bravent donc la météo hivernale et risquent leurs études, dans l’espoir de voir un changement se produire.

Daniela, une étudiante du GBU Chili, est tout particulièrement préoccupée par ces questions :

« Il y a environ un mois, deux de mes amies ont avoué qu’elles avaient subi des abus sexuels dans le passé. J’éprouvais de la colère, j’étais outragée et je souffrais pour elles. Mais je savais que je ne pouvais pas me contenter de me lamenter. Je devais faire quelque chose. C’est pour ça que je fais tout ce que je peux maintenant pour sensibiliser les consciences. »

À la fin de ce mois, un groupe d’étudiants de GBU invitera les étudiants à une rencontre pour aborder la question des violences sexuelles sur les campus. Ils souhaitent montrer que les chrétiens se préoccupent des questions de société. Daniela explique :

« Si nous gardons le silence et que nous faisons preuve d’indifférence dans cette situation, nos amis ne nous écouteront pas quand nous essaierons d’annoncer l’Évangile. Ils se diront : ‘Ces chrétiens ne savent rien du monde dans lequel nous vivons.’ Nous devons apprendre à pleurer avec celles et ceux qui pleurent. À écouter. À faire preuve d’empathie. Et à présenter la vérité de l’Évangile, qui est une bonne nouvelle pour tout le monde, pour les hommes et pour les femmes. »

Merci de prier pour les étudiants au Chili :

  • Priez pour la fin des violences sexuelles et des systèmes sexistes dans les universités au Chili ; et priez que règnent la justice, l’égalité et la sécurité.
  • Priez que les étudiants chrétiens fassent preuve de sagesse dans leur réponse à ces questions, et d’amour véritable à l’égard de celles et ceux qui souffrent.
  • Priez que cette occasion de dialogue sensibilise les consciences, favorise les discussions ouvertes et les amitiés.

Merci de prier avec nous !

Un tout petit peu d’espérance à Chachapoyas

Il y a de l’espoir pour le monde aujourd’hui
Il y a de l’espoir pour le monde aujourd’hui
C’est une lumière qui peut briller aujourd’hui
Au milieu même des ténèbres.

Les voix se sont faites entendre dans la classe. Certains pensaient qu’ils avaient perdu la raison. D’autres étaient intrigués : qui sont ces étudiants chrétiens ? Et qu’est-ce qui leur donne un tel espoir dans un monde si enténébré ?

Ces étudiants chrétiens formaient un groupe disparate. Certains d’entre eux étudiaient sur le campus. D’autres provenaient de groupes de l’AGEUP Pérou originaires de différents secteurs du pays. Ils avaient parcouru de longues distances pour être présents ce jour-là. 15 heures d’autobus pour atteindre Chachapyas, cette petite ville universitaire logée au milieu des montagnes du nord du Pérou.

Ils consacraient une semaine à aider leurs frères et sœurs chrétiens de Chachapoyas à atteindre de nouveaux étudiants sur le campus.Le nouveau groupe de Chachapoyas est petit. Les étudiants qui le composent n’ont pas beaucoup d’expérience. Ils n’ont pas beaucoup de ressources à leur disposition, mais ils ont commencé à se réunir chaque semaine pour lire la Bible ensemble. N’importe où. Même à l’extérieur s’ils ne trouvent pas une salle de classe vide.

Ils sont soutenus et formés par des équipiers bénévoles qui effectuent le long trajet en autobus une fois par mois. Le projet de l’IFES, Défricher de nouveaux territoires, paie pour ces voyages et pour certaines ressources de base.

Merci de vous joindre à nous dans la prière pour ce nouveau groupe étudiant :

  • Priez que le groupe grandisse en nombre et en maturité, tandis que les étudiants se réunissent chaque semaine pour lire la Bible ensemble.
  • Priez que Dieu pourvoie selon les besoins en matière de finances, de formation et de soutien de la part des équipiers.
  • Priez que de nombreux étudiants de cette université puissent entendre parler de l’espérance en Jésus.

Merci de prier avec nous !

Apprendre à être leader dans un monde global

Jongler son temps. Gérer les tensions. Prendre des décisions. Persévérer.

Le leadership n’est pas facile. Surtout quand c’est tout nouveau.

À l’IFES, nous sommes convaincus de l’importance d’investir dans nos jeunes leaders. Nous voulons qu’ils soient équipés pour exercer leurs dons de leadership avec audace, intégrité et sainteté. Nous voulons qu’ils aiment leurs équipes et les dirigent bien. Nous voulons qu’ils aient de la sagesse alors qu’ils naviguent les complexités du ministère interculturel sur campus dans un monde qui change rapidement.

C’est la raison d’être de l’Initiative mondiale pour le leadership. Le premier de ces programmes s’est terminé le 26 mars 2018. 18 jeunes leaders de l’IFES ont été sélectionnés de toutes les régions du globe. Le groupe s’est réuni trois fois au cours de 18 mois. C’était une expérience formatrice pour tous les participants. L’un d’eux explique :

« Cette expérience a changé ma vie. J’ai tellement grandi, non seulement en tant que leader mais aussi en tant que croyant en Christ. »

Trois des participants nous ont partagé l’impact que l’initiative mondiale pour le leadership a eu pour eux et leur ministère.

Mary Olguin — Compa Mexique, Directrice du bureau national & équipière régionale

J’ai toujours apprécié mon travail avec l’IFES mais, il y a quelques années, j’étais prête à démissionner. J’avais simplement le sentiment d’avoir fait ce que j’avais à faire et qu’il y avait déjà de nouveaux leaders qui pourraient prendre ma place. Je voulais faire quelque chose de neuf. Mais alors j’ai rejoint l’Initiative mondiale pour le leadership. Pendant notre première réunion, nous avons passé du temps à réfléchir à nos points forts, aux dons que Dieu nous avait donnés. Je me suis rendue compte que Dieu m’avait faite une pionnière : c’est ce que j’aime faire et ce que je fais bien. C’est peut-être bien pour cela que j’ai souvent le désir de changer de direction et de faire quelque chose de neuf ! Peu de temps après, une opportunité s’est présentée pour rester avec l’IFES avec un accent sur le travail pionnier dans le bureau national. Je savais que c’était la bonne position pour moi.

Je supervise aussi certains équipiers du mouvement. L’Initiative mondiale pour le leadership m’a enseignée des stratégies pour le travail d’équipe que j’ai ensuite partagées avec les équipiers que je supervise dans une certaine ville. Ils étaient motivés et ont décidé d’essayer ces nouvelles stratégies en équipe.

Lors d’une réunion il y a six mois, ils se sont donc mis d’accord sur certains changements. Ils ont décidé de se rendre des comptes les uns aux autres. Ils ont décidé d’élaborer des plans et de s’aider mutuellement à s’y tenir ; d’arriver à l’heure. Ils ont décidé de se donner des retours les uns aux autres après chaque activité. Ils ont décidé ne pas parler des autres derrière leur dos mais d’avoir les éventuelles conversations difficiles ouvertement.

Le changement est remarquable. Pas uniquement pour le moral de l’équipe mais aussi pour les étudiants. Avoir une équipe plus engagée a encouragé les étudiants à s’engager plus. Les étudiants savent que les activités prévues auront lieu, qu’elles commenceront et finiront à l’heure. Cela fait la différence.

Les relations au sein de l’équipe se sont aussi nettement améliorées. Comme beaucoup d’équipes, elle faisait face à des problèmes : les membres de l’équipe qui n’assument pas leur part du travail : les gens qui arrivent en retard ; les gens agacés par les autres mais sans rien leur dire ; l’élaboration de plans qui ne voient jamais le jour. L’une des membres de l’équipe était tellement mal à l’aise qu’elle voulait quittait l’équipe.

Aujourd’hui, c’est une équipe beaucoup plus solide. Ils communiquent entre eux, ils se soutiennent mutuellement ; ils apprécient réellement de travailler ensemble. De nouveaux membres du personnel veulent rejoindre l’équipe et les anciens veulent rester. Ils ont compris combien ils ont besoin les uns des autres s’ils veulent faire de leur mieux pour le royaume de Dieu sur les campus.

Lawrence Gomez — FES Gambie, Secrétaire général

Je suis dans le ministère depuis de nombreuses années déjà mais l’Initiative mondiale pour le leadership a été très formatrice pour moi en tant que leader. Prendre le temps de comprendre les dons que j’ai et que je n’ai pas a été un exercice vraiment utile et je l’ai même repris au bureau. Depuis, nous avons fait quelques transferts de rôles pour que les gens soient dans une position qui corresponde à leurs points forts. Découvrir ses forces alors qu’on est encore jeune nous garde d’une vie de médiocrité.

L’Initiative mondial pour le leadership m’a permis de devenir un meilleur leader. Auparavant, si quelqu’un ne faisait pas son travail, je le faisais pour lui. Maintenant j’essaye de l’équiper et de l’encourager pour qu’il le fasse. Nous faisons le point tous les jours. Comment avance le projet ? Qu’est-ce qui te retient ? Comment pouvons-nous t’aider ?

On va peut-être plus vite en travaillant seul, mais on va beaucoup plus loin en travaillant ensemble.

Christian Pichler — ÖSM Autriche, Secrétaire général

En tant que nouveau Secrétaire général, l’un des plus grands défis est de discerner des priorités. Il y a beaucoup de bonnes choses à faire, mais laquelle est la meilleure ? Par où faut-il commencer ? Il faut beaucoup de sagesse et de patience pour conduire un mouvement national dans la bonne direction, un pas à la fois.

Et c’est d’autant plus vrai du fait que nous vivons dans un monde aussi global. Nous dirigeons des équipes souvent interculturelles et nous cherchons à atteindre des étudiants à la fois locaux et internationaux. Nous faisons face à des enjeux mondiaux. Nous devons apprendre à être leaders dans un contexte mondial.

C’est pourquoi l’Initiative mondiale pour le leadership est un programme aussi stratégique et unique : les participants sont issus du monde entier, de différentes cultures et différents arrière-plans. Le leadership a une signification différente pour chacun.

Pour moi, le temps fort était d’apprendre en communauté avec d’autres jeunes leaders de l’IFES. J’ai tellement appris, même en bavardant autour d’un café ou pendant le déjeuner. Le fait d’entendre les défis qui les confrontent et comment ils y font face m’a fait réexaminer mon attitude de leadership dans mon propre contexte culturel.

L’initiative mondiale pour le leadership m’a aidé à développer une vision globale. C’est tellement important pour les leaders d’aujourd’hui.